Pfulgriesheim

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Pfulgriesheim
Pfulgriesheim
La mairie.
Blason de Pfulgriesheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes du Kochersberg
Maire
Mandat
André Jacob
2020-2026
Code postal 67370
Code commune 67375
Démographie
Gentilé Pfulgriesheimois, Pfulgriesheimoises [1]
Population
municipale
1 297 hab. (2021 en augmentation de 1,89 % par rapport à 2015)
Densité 270 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 40″ nord, 7° 40′ 18″ est
Altitude Min. 147 m
Max. 177 m
Superficie 4,81 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Dingsheim
(ville-centre)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bouxwiller
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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PfulgriesheimÉcouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

La récompense "Ville Fleurie", également connue sous le nom de "Villes et Villages fleuris, anciennement appelée concours, a été créée en 1959 en France pour promouvoir le fleurissement, l'environnement de vie et les espaces verts.

Géographie[modifier | modifier le code]

Petit village du Kochersberg situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Strasbourg. Il est limitrophe de Lampertheim au nord-est, de Mundolsheim à l'est, de Griesheim-sur-Souffel et Dingsheim au sud, de Stutzheim-Offenheim et de Wiwersheim à l'ouest et de Pfettisheim au nord-ouest. Pfulgriesheim est traversée par le Leisbach, affluent de la Souffel.

La desserte principale de la commune se fait par la route départementale 31, qui part des quartiers Ouest de Strasbourg (Cronenbourg) jusqu'au milieu du Kochersberg où elle se raccorde à la RD 25 (Wasselonne-Hochfelden). Les autres voies classées n'ont qu'une vocation de desserte des communes voisines.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,6 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pfulgriesheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dingsheim, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[12] et 3 711 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,9 %), zones urbanisées (11,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Criechesheim avant 1163, Vulncriegesheim en 1163, Vuolen Krichesheim en 1224, Vulcriechesheim en 1243, Vulencriechesheim en 1253[18], Fulcriegesheim en 1302[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des fouilles archéologiques menées en 2001 à l'emplacement du lotissement actuel « le Heuberg » ont permis de prouver l'existence d'habitants à Pfulgriesheim 5000 ans avant notre ère. Ces fouilles ont permis de découvrir la présence de plusieurs occupations humaines aux époques néolithique et protohistorique. Quatre périodes d'occupation ont pu être déterminées :

  • le Néolithique ancien (5300 ans av. J.-C.) ;
  • le Néolithique moyen (4000 ans av. J.-C.) ;
  • la fin du premier âge du fer (4000 ans av. J.-C.) ;
  • le début du second âge du fer (450 ans av. J.-C.).

Sur ce site archéologique ont été découverts vases, ossements d'animaux (un squelette entier de porc), un poinçon, un puisoir et d'autres petits objets.

Les différents propriétaires de l'époque :

  • En 1236 : le Saint-Empire romain germanique et l'évêché de Strasbourg ont la propriété indivise au sein du comté impérial, appelé Reichsgrafshaft.
  • Vers 1350 : l'évêché de Strasbourg, seul propriétaire.
  • Au XVIe siècle : Pfulgriesheim appartient à la famille noble des d’Andlau.
  • Au XVIIe siècle : les héritiers de la famille d'Andlau se partagent trois lots.
  • En 1713 : Joseph Louis Duprés de Dortal de Birkenwald.
  • En 1733 : barons de Wangen-Geroldseck
  • En 1767 : comte Charles Antoine de Hennin
  • En 1774 : André Jaccoud, puis héritiers Prat
  • En 1808 : François Ignace Metz et héritiers Hild
  • Entre 1808 et 1885 : vente des terres à des particuliers.
  • Depuis 1685, l’église est placée sous le statut particulier du simultaneum et est affectée simultanément aux cultes protestant et catholique, une situation aujourd'hui unique dans le Kochersberg.

D'importants corps de ferme témoignent de la prospérité qui régnait au XVIIIe siècle. Chaque ferme possédait étables, écuries, porcheries, basses-cours.

Pour plus de détails, voir « La seigneurie et le village de Pfulgriesheim du Moyen Âge jusqu'au lendemain de la Révolution de 1789 », une étude de l'abbé Robert Metzger, tirage à part du numéro 47 de la revue semestrielle Kocherschbari - été 2003 - 75 pages.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1965 Michel Bentz    
1965 1995 Fernand Anstett    
1995 2014 Jean-Pierre Mehn    
2014 En cours
(au 31 mai 2020)
André Jacob [19]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

En 2021, la commune comptait 1 297 habitants[Note 4], en augmentation de 1,89 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
241236240328326370376377390
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
419410405407409424427433403
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
415402420391374396382381378
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
3523898669951 0811 1711 2671 2811 222
2017 2021 - - - - - - -
1 3111 297-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui encore, l'agriculture y est très présente, avec une spécialisation dans la culture du tabac et des asperges.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église simultanée Saint-Michel[modifier | modifier le code]

Église construite au XVIIIe siècle sur une ancienne église du XIIe siècle dédiée à saint Michel. La tour-chœur est la partie la plus ancienne. Pfulgriesheim est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[24]. Les cultes catholique et protestant y sont célébrés depuis plus de trois siècles. L'église est ceinte d'un cimetière surélevé qui a été déplacé à la fin du XIXe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • René Egles est l'un des grands poètes et chanteur d'Alsace. Il s'est engagé très tôt pour la promotion de sa langue maternelle : le dialecte alsacien. Il habite dans la commune.
  • Brice Conrad est un chanteur français.
  • Odile Schmitt est une comédienne, spécialisée dans le doublage français. Elle est notamment la voix française d'Eva Longoria. Elle a vécu plusieurs années dans la commune avant de s'installer à Paris.
  • Pierre Kupferlé, instituteur et historien du Kochersberg.
  • Jan Suchopárek est un ancien joueur du Racing Club de Strasbourg et ancien international tchèque qui vécut au village durant ses années dans le club de la capitale alsacienne.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason de Pfulgriesheim

Les armes de Pfulgriesheim se blasonnent ainsi :
« D'or au griffon de gueules. »[25].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Pfulgriesheim et Entzheim », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Dingsheim », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, p.816, (ISBN 2600001336).
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).
  25. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).